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Landes : la famille Orti, touchée par la Dépakine, enfin reçue par la gendarmerie après un dépôt de plainte en 2019

 

SUD OUEST

De temps en temps, la famille Orti, habitante de Misson, donne des nouvelles de l’avancée de son combat contre le laboratoire Sanofi et sa Dépakine. Après une plainte contre X déposée en 2019, Nathalie et son mari vont être entendus par la gendarmerie

Dire que les combats judiciaires sont longs et difficiles n’est pas une information et la famille Orti en fait l’expérience tous les jours. En 2016, les parents d’Esteban, 15 ans, victime de malformations aux mains, aux pieds, de problèmes d’oto-rhino-laryngologie (ORL), de vue, d’une scoliose et de retards d’apprentissage, se sont lancés dans un combat contre le laboratoire pharmaceutique Sanofi et son médicament, la Dépakine, que Nathalie a pris durant sa grossesse pour soigner son épilepsie.

Un an plus tard, ils ont intenté une action au civil et déposé un dossier à l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam). Dans la procédure civile, un rapport d’expertise de juillet 2018 a bien établi un lien entre la prise de la Dépakine de Nathalie et les problèmes de son fils. Une fois ces liens établis, les parents ont déposé plainte contre X en 2019 pour maintenir la pression sur le laboratoire.

« Prévoir toute l’après-midi »

Un dépôt de plainte pris en compte deux ans plus tard, ce jeudi 8 juillet, avec la convocation du couple pour audition à la gendarmerie près de leur domicile de Misson. « Ils nous ont dit de prévoir toute l’après-midi dans leurs locaux », confie Nathalie Orti avant de préciser que d’autres familles en France, ayant déposé plainte comme eux, sont également en train d’être auditionnées. « Il semblerait que le juge ait demandé à entendre tout le monde rapidement. C’est un soulagement de voir que ça avance », poursuit la mère de famille.

 

Cela fait maintenant un moment que le sentiment de culpabilité de Nathalie Orti a laissé place à la détermination  : « La date à partir de laquelle les données scientifiques permettaient de connaître la toxicité de ce médicament pour le fœtus est 1982 pour les malformations congénitales et 1984 pour les troubles du développement. Ça veut dire qu’ils savent depuis le début qu’il y a des risques ! C’est impossible de ne rien faire alors que Sanofi s’est rempli les poches au prix de vies détruites. »

Sud Ouest Par Julie L’Hostis 

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