Logo apesac
Rechercher

Le scandale de la Dépakine n’a pas éclaté par hasard

Midi Libre

Santé La Catalane Marine Martin publie le récit d’une affaire sanitaire qui touche 14 000 victimes. « Je ne pouvais pas me taire » d’une phrase, Marine Martin, la mère de famille de Pollestres (Pyrénées-Orientales) qui a révélé le scandale de la Dépakine, un antiepileptique accusé d’entraîner un handicap chez les enfants lorsqu’il est pris pendant la grossesse, donne le ton de son combat contre le medicament dans le livre Dépakine, le scandale, chez Robert Laffont (*)

Pourquoi écrire un livre alors que votre combat est désormais reconnu 7 J’avais une frustration par rapport a une histoire qui a commencé avant 2015, date des premières communications de l’Agence de santé En amont, il y a eu un travail gigantesque On a parlé du « scandale de la Dépakine » comme s’il avait éclaté par hasard Et j’entendais Mansol Tourame, la ministre de la Sante, dire « Je me suis saisie du dossier », « la France a ete réactive », « on est a l’écoute » J’ai frappe a la porte pendant un long moment et on ne m’a pas entendue II fallait remettre les choses à leur place Et peut-être qu’en lisant ce bouquin, d’autres citoyens se diront qu’on peut gagner contre un laboratoire pharmaceutique Qu’est-ce qui fait que vous avez été entendue, vous, une simple « citoyenne » 9 Je me suis bien entourée, j’ai bénéficie de l’expérience d’autres scandales En 2008, une famille avait porte plainte maîs s’était fait laminer Je n’ai pas pris un avocat de Perpignan (Charles Oudm, l’avocat du Médiator, NDLR), j’ai pris garde à ne pas focaliser l’attention sur moi, j’ai évite les dissensions, les jalousies du monde associatif et j’ai appris que sans la presse, on ne peut pas faire grand-chose Les politiques ne sont touches que si les victimes sont montrées à la télévision Où en est-on dans la prise en charge des victimes 9 Le

fonds d’indemnisation doit être mis en place le ler juillet, l’État a fait une prevision de 10 MC En decembre, on a été la première association de victimes (l’Apesac, aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anticonvulsivant, NDLR) a déposer plainte pour défaut d’information dans le cadre d’une action de groupe, contre Sanofi, le laboratoire qui commercialise la Dépakine Parallèlement, des actions individuelles ont été engagées Je motive aussi mes homologues belges, suisses pour porter plainte, j’ai des contacts avec des avocats en Espagne Peut-être que moi, je perdrai, maîs quelqu’un d’autre gagnera II y a encore des médecins qui prescrivent, sans les mettre en garde, de la Dépakine à des femmes enceintes Maîs depuis le ler mars, les boîtes de médicaments comportent un message de prudence II a fallu se battre pied a pied Le lobby pharmaceutique est tres puissant On estime qu’il y a au moins 14 000 victimes Ce n’est pas fini Je reste très vigilante Comment vont vos enfants aujourd’hui 7 Nathan est en 3e, on envisage le lycee, ce que je n’aurais imagine avant Salomé est en terminale Ils continuent leur chemin, je pense qu’ils sont malgré tout heureux – RECUEILLI PAR SOPHIE GUIRAUD  sguiraud@midihbre com (*) – Sortie le 6 avril, 19,50 € : Marine Martin « Je reste très vigilante » – Photo CH Palasz

Adhésion & don

Vous souhaitez soutenir l’APESAC ?

Pour adhérer et/ou faire un don à l’association, cliquez sur le bouton ci-dessous.  

Articles à la une

Dépliant de l'APESAC

miniature depliantV2