Sud Ouest
L’usine Sanofi Chimie de Mourenx devait selon un arrêté préfectoral de décembre 2014 « caractériser son potentiel impact sanitaire passé et présent » concernant le valproate de sodium, base du médicament Dépakine
Rejets de substance non-contrôlés
L’entreprise avait déjà été épinglée par les autorités environnementales par le passé à propose de rejets non contrôlés de valproate de sodium, la substance active de la Dépakine, médicament au coeur d’un scandale sanitaire. Dans un arrêté du 4 décembre 2014, les autorités évoquaient en effet « des dépassements observés à plusieurs reprises, en 2013 » avec des rejets de « gouttelettes d’eau chargées de valproate de sodium sur les toits ».
Le préfet réclamait alors de Sanofi Chimie qu’elle « engage, sous un mois, une campagne de mesures » et qu’elle « caractérise son potentiel impact sanitaire passé et présent ».
Impossible d’écarter des effets néfastes
Quatre ans plus tard, les valeurs toxicologiques de référence (VTR) n’ont toujours pas été fixées. Les autorités sanitaires, sollicitées en urgence pour réaliser une étude sanitaire, ont en effet conclu le 12 juillet que, faute de mesures prescrites concernant les rejets de valproate de sodium, il n’était « aujourd’hui, pas possible d’écarter des effets neurodéveloppementaux et néfastes sur la reproduction chez les enfants ».Source : Sud Ouest