Les premières indemnisations devraient se faire sur fonds publics. « On a évidemment les moyens, les discussions ont lieu. Je rappelle que c’est la première fois que c’est comme cela : c’est que plutôt que les familles se retournent vers l’industriel, l’État met en place un fonds pour accélérer les choses, et que ça ne traîne pas. Et ensuite c’est à l’État de se retourner vers les personnes en faute, évidemment », a-t-elle déclaré.Les chiffres sont issus d’une « étude qui est faite sur les bases de données de l’Assurance maladie et qui montre que les femmes qui ont pris la Dépakine, mais également d’autres anti-épileptiques, ont des risques très importants d’avoir des enfants qui ont soit des malformations, soit des troubles du neuro-développement. Et c’est une étude qui montre que l’État veut faire toute la transparence sur cette affaire », a-t-elle ajouté. Dans un premier temps, les indemnisations devraient se faire sur fonds publics, a expliqué la ministre à un auditeur, père d’un enfant handicapé à cause de ce médicament. »Sanofi, c’est le travail de l’État ». « Ce qui compte pour moi, et c’est l’urgence, c’est que ces familles d’abord connaissent le risque, et donc puissent se tourner vers l’Oniam [Office national d’indemnisation des accidents médicaux], et puissent être indemnisés. (…) L’urgence, c’est que Monsieur et que les autres familles dans le même cas soient indemnisés pour être aidés. Et Sanofi c’est le travail de l’État », a expliqué Agnès Buzyn.L’Association des victimes de la Dépakine, l’Apesac, avait rappelé vendredi, lors de la parution de la première estimation officielle du nombre de personnes touchées, qu’elle estimait « nécessaire que le laboratoire Sanofi assume ses responsabilités ». Tous les médicaments au valproate sont aujourd’hui interdits aux femmes enceintes et en âge de procréer, sauf exception dans des cas d’épilepsie particuliers.