La Nouvelle république
Que penser des médicaments ? Comment alerter de leurs dangers et se défendre face aux labos ? C’est l’objet d’une journée d’études, demain.
Le Dr Irène Frachon devrait normalement se rendre demain à Poitiers. Dix ans après avoir dénoncé les dangers de l’utilisation du Médiator®, un antidiabétique détourné de son usage pour être utilisé comme coupe-faim, elle participera à une journée d’études sur le thème du « médicament à l’épreuve des scandales sanitaires », organisée par le master II droit de la santé de la Faculté droit de Poitiers (*). »On achète le silence »Elle sera aux côtés de Marine Martin, lanceur d’alerte concernant la Depakine®, Dominique Martin, président de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), de pharmaciens, de représentants du ministère de la Santé, de spécialistes de l’industrie pharmaceutiques… « Les interventions concerneront les différents aspects de la régulation du médicament, le rôle du lanceur d’alerte et des lobbyings, les mécanismes de mise en jeu de la responsabilité et d’indemnisation des victimes », annonce un des organisateurs.
Dans l’assistance, il y aura aussi des victimes et des avocats. Comme M eFrançois Gaborit, du barreau de Poitiers. Il s’agit du premier avocat de France à avoir obtenu, en référé, l’indemnisation d’une Poitevine, en novembre 2013. A l’époque, Servier avait confirmé avoir versé près de 300.000 € pour couvrir les handicaps de la patiente poitevine. Pour autant, même si la somme était dans l’intérêt de sa cliente, l’avocat n’avait pas eu la sensation de remporter une bataille judiciaire : « Ce que les laboratoires veulent, c’est arriver avec le moins de monde possible au pénal. On achète le silence. Ils ont un double langage : ils disent indemniser mais ils font traîner les affaires pendant des années devant les tribunaux. Ils ont une puissance de feu énorme. Les labos font peur mais le but de l’avocat est de montrer qu’on peut y arriver. »L’avocat défend une dizaine de clients concernant le Médiator® et la Depakine®.(*) « Le médicament à l’épreuve des scandales sanitaires », organisée par le Master II droit et santé, jeudi 9 février, à partir de 9 h, à la Faculté de droit de Poitiers, 43, place Charles-de-Gaulle, amphithéâtre Hardouin. Entrée libre et gratuite.
Dans l’assistance, il y aura aussi des victimes et des avocats. Comme M eFrançois Gaborit, du barreau de Poitiers. Il s’agit du premier avocat de France à avoir obtenu, en référé, l’indemnisation d’une Poitevine, en novembre 2013. A l’époque, Servier avait confirmé avoir versé près de 300.000 € pour couvrir les handicaps de la patiente poitevine. Pour autant, même si la somme était dans l’intérêt de sa cliente, l’avocat n’avait pas eu la sensation de remporter une bataille judiciaire : « Ce que les laboratoires veulent, c’est arriver avec le moins de monde possible au pénal. On achète le silence. Ils ont un double langage : ils disent indemniser mais ils font traîner les affaires pendant des années devant les tribunaux. Ils ont une puissance de feu énorme. Les labos font peur mais le but de l’avocat est de montrer qu’on peut y arriver. »L’avocat défend une dizaine de clients concernant le Médiator® et la Depakine®.(*) « Le médicament à l’épreuve des scandales sanitaires », organisée par le Master II droit et santé, jeudi 9 février, à partir de 9 h, à la Faculté de droit de Poitiers, 43, place Charles-de-Gaulle, amphithéâtre Hardouin. Entrée libre et gratuite.
Source : la nouvelle république