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La Dépakine au cœur d’un nouveau scandale sanitaire ?

Dans le « JDD », un médecin alerte sur les conséquences possibles de cet antiépileptique sur la modification des gènes chez les jeunes enfants.

La dangerosité de la Dépakine sur le développement du fœtus avait déjà fait couler beaucoup d’encre, mais ce pourrait être l’arbre qui cache la forêt. De nouveaux soupçons pèsent sur cet antiépileptique puissant commercialisé entre autres par Sanofi. Selon le Pr Philippe Even, qui s’est lancé dans de vastes recherches, le traitement pourrait causer la modification des gènes chez les jeunes enfants de moins de 4 ans sous traitement.

Les découvertes faites par le médecin, interviewé par le JDD , sont glaçantes et font craindre la découverte d’un vaste scandale sanitaire. « Ce produit est non seulement dangereux pour le fœtus mais aussi pour le jeune enfant », explique-t-il au journal. Après avoir épluché des centaines d’articles scientifiques sur le valporate de sodium, la substance qui compose la Dépakine, le pneumologue a compris que la molécule avait une foule d’effets nocifs sur les jeunes enfants, en pleine période de croissance, notamment en modifiant l’expression de leurs gènes, mécanisme autrement appelé épigénétique. Un risque qui n’est évidemment pas mentionné dans la notice.

Prescrit depuis 1967

Une grave conséquence pourtant jamais signalée par les autorités sanitaires ou les laboratoires qui produisent la Dépakine. Vendu en France depuis 1967, l’antiépileptique aurait, en plus des effets secondaires sur les neurones, une incidence sur la production es globules rouges qu’il inhiberait, selon une autre étude menée par des biologistes français.

Malheureusement, l’omniprésence du médicament sur le marché et son efficacité avérée contre les crises d’épilepsie reste la seule alternative pour beaucoup de patients. « Le valporate peut modifier l’épigénétique mais on ne sait pas si c’est dans un sens positif ou négatif », tempère Stéphane Auvin, neuropédiatre interrogé par le JDD. Des répercussions qui restent donc pour le moment difficiles à éclaircir.

En décembre dernier, une action de groupe, la première de ce type dans le domaine de la santé, a été lancée par l’association des victimes de l’antiépileptique contre Sanofi. Les plaignants espèrent obtenir des indemnisations pour les dizaines de milliers d’enfants soumis in utero à ce médicament. L’Apesac (association d’Aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’antiépileptique) qui fédère 2 000 familles, reproche à Sanofi de ne pas avoir informé les femmes enceintes des risques importants de malformations et de troubles neuronaux encourus par leurs enfants, alors qu’ils étaient visiblement connus depuis le début des années 1980.

 

Le Point 

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