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Fenain : la famille Kolacinski espère être reconnue victime de la Dépakine

La Voix du nord 

En quelques mois, le dossier de la Dépakine a pris les dimensions d’un vrai scandale sanitaire. Les enfants nés, comme Lauryne Kolacinski, avec un handicap à la suite de la prise de ce médicament par leur mère pendant la grossesse, se compteraient par milliers. L’État va les indemniser.

 

Marisol Touraine, ministre de la Santé, a confirmé dimanche sur les ondes de RTL et sur LCI que l’État indemniserait lui-même les victimes de la Dépakine grâce à un fonds qui sera voté avant la fin de l’année. À charge pour lui de se retourner ensuite vers les responsables du scandale sanitaire lié à ce médicament antiépileptique lorsque la justice aura tranché. «  Il faut que les victimes soient indemnisées rapidement et simplement. On ne va pas chipoter…  », a déclaré la ministre.

 

Un dossier qui progresse rapidement

 

À Fenain, Peggy et Jérôme Kolacinski, les parents de Lauryne, une jeune fille de 16 ans exposée à la Dépakine pendant la grossesse de sa mère, se réjouissent de voir que le dossier progresse rapidement.

 

Pour autant, ils restent dans l’expectative… Deux juges ont été nommés afin de déterminer à partir de quelle date on a réellement su que la Dépakine faisait courir un risque aux bébés in utero. De cette date dépendra la prise en compte ou non de leur dossier. «  Pour nous, le monde médical savait déjà avant la naissance de Lauryne, insiste Peggy. J’espère vraiment que les juges retiendront une date antérieure aux années 2000. Dans le cas contraire, avec l’APESAC, l’association qui nous soutient, nous continuerions de toute manière le combat.  »

 

Peggy et Jérôme Kolacinski n’ont pas attendu les annonces de Marisol Touraine pour agir. Dans l’article que nous avions consacré à leur cas, ils affirmaient vouloir aller en justice. Depuis, ils ont constitué leur dossier et l’ont envoyé à Me Charles Joseph-Oudin, l’avocat de l’APESAC. «  C’est l’avocat de l’affaire du Médiator  », précise Jérôme.

 

« Sera-t-elle autonome plus tard ? »

 

Réunir tous les documents nécessaires n’a pas été une mince affaire. Il a fallu transmettre le dossier médical de Lauryne, mais aussi ceux de tous les autres membres de la famille, mettre au clair les différents préjudices subis… «  Lauryne vit très mal son handicap, explique sa mère. Elle est à l’adolescence et se sent rejetée. Elle sait depuis quelques mois que son état est dû à un médicament et cela a été difficile pour elle. Elle dit que ceux qui ont fait ça doivent être punis… Moi, je me pose beaucoup de questions. Je me demande si elle sera assez autonome plus tard pour avoir son logement. Si elle aura un travail. Si elle rencontrera quelqu’un avec qui faire sa vie de femme… Quant à mes deux autres enfants, ils n’ont pas eu l’enfance qu’ils auraient dû avoir.  »

 

Source : la voix du nord 

 

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