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La Depakine a causé des malformations chez les enfants dont les mères avaient pris cet antiépileptique. Une enquête judiciaire est en train de recenser les victimes. Et la Depakine pourrait se transmettre au-delà des générations.
La famille Latouche, c’est trois générations marquées par les effets secondaires de la Depakine. La grand-mère Nicole, aujourd’hui décédée, était épileptique et a pris ce médicament pendant ses trois grossesses. Très vite, le frère et la soeur de Marie Latouche accusent un retard mental et sont placés en institution. Marie Latouche est épargnée jusqu’à la naissance de ses deux filles. « Enceinte, on a découvert que Lola avait une malformation du rein gauche comme sa soeur », raconte la mère de famille bretonne. En grandissant, les deux fillettes montrent à leur tour des troubles du langage et des difficultés d’apprentissage importantes qui interpellent la famille.
Un recensement lancé bientôt
« C’était quand même bizarre. Mais mon père m’a dit que c’était héréditaire« , affirme-t-elle. « Nous, on mettait ça sur le compte de la fatalité », confie Jean-Pierre Latouche, le grand-père. Intriguée par un reportage sur la Depakine, la famille s’est rendue en 2015 à une réunion d’une association de victimes et c’est là qu’elle découvre l’origine des problèmes familiaux. Mais Marie Latouche n’a jamais pris de Depakine. Pour le généticien Hubert Journel, l’hypothèse d’une transmission génétique intergénérationnelle doit être étudiée. Les autorités sanitaires prennent au sérieux cette hypothèse. Une étude nationale va être lancée dans quelques mois.
Source : France Tv info