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Père sous Dépakine : le combat de Jean-Marc Laurent pour sa fille

France 3 Nouvelle Aquitaine

Comme pour les mères, la prise de Dépakine par les pères avant la conception d’un enfant pourrait augmenter les risques de troubles du développement chez celui-ci. Jean-Marc Laurent, papa de Margot, diagnostiquée multi-dys, témoigne.

Le scandale de la Dépakine n’a pas fini d’éclater. Ce médicament fabriqué par Sanofi a été reconnu responsable de malformations et de troubles neuro développementaux chez les enfants dont les mères ont été traitées avec cet anti-épileptique pendant la grossesse.

Désormais, on sait qu’il pourrait aussi présenter des risques s’il a été pris par le père.
C’est début août dernier que l’agence du médicament avertit qu’il existe aussi un « risque potentiel de troubles neurodéveloppementaux chez les enfants dont le père a été traité dans les trois mois qui précèdent la conception » (Agence nationale de sécurité du médicament – ANSM).
Un espoir pour Jean-Marc Laurent, délégué Papa-Dépakine à l’association APESAC. Et le début d’un nouveau combat judiciaire contre le laboratoire.

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Margot et son père Jean-Marc Laurent, « papa-Dépakine ». Il combat pour que la responsabilité de Sanofi soit reconnue par rapport au handicap de sa fille. • © Jean-Marc Laurent

Margot, victime de la Dépakine ?

Margot est la fille cadette de Jean-Marc. Cela faisait plusieurs années que celui-ci était sous Dépakine, pour soigner les convulsions déclenchées par un parasite attrapé alors qu’il habitait à Madagascar. Sa fille naît en 2008. Les apprentissages se font difficilement.

« C’est à l’âge de 3 ou 4 ans qu’on a commencé à voir des choses pas normales, on a consulté des tas de médecins. Le diagnostic est tombé : Margot est multi-dys, avec une déficience. » Jean-Marc Laurent « Vous êtes formidables »

Tout de suite, dès qu’il entend parler des problèmes liés à la Dépakine lorsque le médicament est pris par les femmes, il se demande pourquoi il n’y aurait pas non plus de conséquences pour les pères traités. Mais il ne trouve aucune information, et laisse ses questions dans un coin de sa tête. Mais la culpabilité le grignote. À chaque prise du fameux médicament. Jean-Marc est désormais investi dans l’association APESAC.  L’Association d’aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anti-convulsivant a été créée par Marine Martin, sous Dépakine également, maman de deux enfants souffrant de retards du développement et véritable lanceuse d’alerte.

Ses souhaits aujourd’hui : libérer la parole des pères, qui n’osent pas toujours parler, obtenir réparation pour Margot, et que les autorités sanitaires fassent de la prévention. Le chemin judiciaire risque d’être encore long, alors que le scandale de la Dépakine n’a peut-être pas livré tous ses secrets.
A Mourenx, dans les Pyrénées-Atlantiques, la maman de deux enfants autistes vient de porter plainte contre Sanofi pour mise en danger d’autrui en raison des rejets de l’usine. Elle n’a jamais pris de Dépakine. La contamination pourrait se faire aussi par les voies aériennes.

« Sanofi, c’est vraiment la pochette surprise, mais de mauvaises surprises ! On découvre le scandale des mères, le scandale des pères, puis le scandale de Mourenx… et qu’est-ce qu’il va y avoir après ? » Jean-Marc Laurent « Vous êtes formidables »

De Paris à Bordeaux

Jean-Marc Laurent a longtemps été un Parisien hyperactif, homme de médias, animateur et journaliste, sur NRJ, France Bleu, TF1, Antenne 2 … Depuis plus d’un an, il a posé ses valises en famille sur les coteaux de l’Entre-Deux-Mers, près de Bordeaux. Margot suit sa scolarité en classe Ulis au collège du Mirail. Travail le matin, activités diverses et développement personnel l’après-midi, une pédagogie qui s’inspire de Montessori et qui convient bien à la jeune fille de 15 ans.
Quant à lui, il devient coach en prise de parole, et met ses compétences au service des jeunes comme Margot. Il propose des ateliers-radio et des podcasts avec la fédération française des Dys. « Ca leur fait énormément de bien. Ils retrouvent une estime de soi. Ils sont fiers ».

Source: France 3 par Vanessa Finot

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