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Dépakine : le père d’une enfant polyhandicapée attend désormais la condamnation de Sanofi

France Bleu Nouvelle Aquitaine

La mise en examen mardi du groupe pharmaceutique Sanofi dans le scandale de la Dépakine est saluée « comme une victoire » par un père de famille habitant les Deux-Sèvres. Sa fille aujourd’hui âgée de 11 ans souffre d’une malformation congénitale liée à la molécule active de la Dépakine.

Après plus de trois ans d’investigations, les juges d’instruction chargés de l’enquête sur l’affaire de la Dépakine ont mis en examen mardi le groupe pharmaceutique Sanofi pour « tromperie aggravée » et « blessures involontaires ». Au cœur du scandale, un médicament anti-épileptique commercialisé par le laboratoire français depuis plus d’un demi-siècle et qui aurait provoqué de graves effets secondaires sur les femmes enceintes et leurs bébés.

« C’est une immense victoire pour les familles, pour Marine Martin et l’Apesac (Association d’aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anti-convulsivant) », réagit Aurélien Billy. Cet habitant de Saint-Aubin-le-Cloud (Deux-Sèvres) est le père d’une petite fille de 11 ans prénommée Euphrasie, polyhandicapée à plus de 80%. 

« Cette mise en examen, ce n’est pas pour une question financière, parce qu’aucun argent au monde ne remboursera le préjudice subi. On veut simplement que Sanofi paye pénalement. »

« Ma fille fait partie des enfants (nombre estimé entre 2.500 et 4.100) qui souffrent de malformations sévères, confie Aurélien Billy. Le plus révoltant c’est que des gens savaient et qu’ils n’ont rien dit ».

« Il n’y aura jamais une condamnation qui pourra réparer, comme dans le cas de ma fille, une vie entièrement gâchée. On veut juste que Sanofi soit condamné, même si ce n’est que pour la symbolique. »

Si cette mise en examen est saluée par le père de famille, ce dernier s’étonne cependant que, « comme dans l’affaire du Médiator et du Levothyrox, malgré plus de trois ans d’enquête, les laboratoires Sanofi n’aient toujours pas été perquisitionnés, alors que cela a été le cas dans les précédents scandales sanitaires. »

Source : France Bleu nouvelle aquitaine

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