Dans la presse en 2018

Mourenx : pourquoi la préfecture estime que Sanofi est revenue dans les clous

La République des Pyrénnées

Après plusieurs mois de rejets au-dessus des normes autorisées, Sanofi Chimie assure être revenue dans les clous. La préfecture des Pyrénées-Atlantiques explique pourquoi.

Au lendemain de la réunion du comité de suivi du site de Lacq, la préfecture des Pyrénées-Atlantiques fait le point sur le dossier del'usine Sanofi Chimie à Mourenx. Après la fermeture de cet été pour des rejets polluants au-delà des normes, elle rappelle que la société "a été autorisée à reprendre partiellement son activité, en commençant par la production d’acide valproïque, par arrêté du 8 août 2018, après que les moyens nécessaires au traitement des rejets de composés organiques volatils – dont le bromopropane – ont été mis en œuvre et ont prouvé leur efficacité pour respecter les normes de rejet (2 mg/m³ pour le bromopropane)"." Les contrôles réalisés depuis par l’exploitant et par l’administration confirment la conformité du rejet et l’absence d’impact dans l’environnement."

Sanofi avait deux mois pour se mettre aux normes

La production de valproate de sodium a été quant à elle autorisée selon les prescriptions de l’arrêté préfectoral du 31 août 2018 : ces prescriptions fixent une valeur limite d’émission, en moyenne journalière, de 200 g/h – et 360 g/h en « pic » horaire.
Suite au constat de non-respect de ces prescriptions par l’exploitant dans les premiers jours de septembre, mais aussi par les contrôles inopinés mandatés par l’inspection des installations classées les 5 et 6 septembre, le préfet avait mis en demeure l’exploitant, le 19 septembre, de respecter ces valeurs limites sous 2 mois, en fixant des plafonds de rejets pour chaque cycle de production.
 

Des rejets "en dessous des plafonds autorisés"

"Cette période a permis à l’exploitant de procéder à des investigations, modifications, et réglages, opérations qui ne sont possibles que lorsque l’usine est en fonctionnement", précise la préfecture.
À l’issue de cette période la DREAL a réalisé des contrôles. Il en ressort que "les rejets mesurés sont restés largement en dessous des plafonds autorisés". Les résultats des contrôles inopinés réalisés à la demande de la DREAL sont" cohérents avec les résultats de Sanofi".

Il y aura des contrôles inopinés

Les mesures dans l’environnement sur la plate-forme industrielle et chez les riverains," ont toutes été inférieures à la valeur mesurable".Cette valeur mesurable est de 3.7 μg/m³ soit environ un dixième de la valeur de référence préconisée par l’ANSES.
La période dérogatoire de deux mois a donc expiré. L’exploitation du site reste soumise à l’arrêté du 31 août 2018, notamment aux plafonds de 200 g/h en moyenne journalière – et 360 g/h en « pic » horaire et aux contrôles inopinés de
l’administration.
 Source : La République des Pyrennées