Le Petit Journal
Proposition de loi, députée Christine Loir
Suite aux travaux menés par l’association APESAC, basée à Pollestres, l’Agence nationale du médicament a annoncé, le 6 janvier dernier, des modifications dans la prescription de l’antiépileptique Dépakine pour les hommes en âge de procréer. Alors que le scandale de la Dépakine concernant les femmes enceintes – révélé par la lanceuse d’alerte Marine Martin – avait déjà suscité une vive émotion, il apparaît désormais que le médicament affecte également le sperme des hommes. Ce phénomène conduit à des troubles neurocomportementaux, notamment des manifestations autistiques, chez les enfants issus de pères traités par Dépakine. C’est à la suite d’une étude, commanditée par APESAC auprès de l’Agence Européenne du Médicament, que l’on a décidé de rendre le Dépakine contre-indiqué chez les hommes susceptibles de vouloir avoir des enfants. Le 12 février dernier, Mme la Députée Christine Loir, après plusieurs mois de collaboration avec l’association, a présenté à l’Assemblée Nationale une proposition de résolution visant à ce que les enfants nés de « Papa Dépakine » puissent, à l’instar des enfants de femmes traitées par ce médicament, bénéficier du fond d’indemnisation mis en place par l’État en 2017. La proposition de résolution de Mme Loir s’inscrit dans une démarche de justice et d’équité, visant à élargir la prise en charge à l’ensemble des familles concernées, en particulier celles touchées par le phénomène des « Papa Dépakine ». C’est pourquoi Marine Martin, Présidente de l’APESAC, a appelé les quatre députés des Pyrénées Orientales, collègues de Mme Loir, à cosigner sa proposition. Elle a également sollicité un rendez-vous avec M. Yannick Neuder, Ministre chargé de la Santé et de l’Accès aux soins, afin d’aborder directement cette problématique.
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