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Les enfants de « pèresDépakine » ont plus de risques de handicap

L’Indépendant

Après les mères, les pères. Les effets néfastes de la prise de valproate de sodium, commercialisés notamment sous le nom de Dépakine contre l’épilepsie, mais aussi de Dépakote dans des troubles bipolaires, sont désormais bien connus et documentés, pour les enfants des femmes qui prennent le traitement pendant la grossesse. Les chiffres officiels font état de 2 150 à 4 000 enfants atteints de malformations, et 16 600 à 30 400 de troubles neurodéveloppementaux. Dix-huit mois après une première étude publiée en mai 2023, l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) alerte les hommes qui prennent du valproate de sodium lors de la conception de l’enfant sur la base d’une nouvelle enquête plus solide.

« Les investigations se poursuivent » « Une nouvelle étude du groupe d’intérêt scientifique ANSM-Cnam Epi-Phare montre une augmentation du risque de troubles neurodéveloppementaux, en particulier du trouble du développement intellectuel, chez les enfants dont le père a été traité par valproate dans les quatre mois précédant leur conception » , communique l’ANSM. Le risque est élevé « chez les enfants dont le père prenait du valproate dans les quatre mois précédant la conception, le risque de troubles du développement intellectuel est doublé » , sur la base de l’étude menée chez des enfants nés entre 2010 et 2015. Sur 2,8 millions de naissances sur la période, 4 773 sont de « père Dépakine« . Et parmi ces enfants exposés, « 583 présentaient au moins un trouble du neurodéveloppement » . En juillet 2023, Midi Libre avait rencontré, à Sète, une famille qui témoignait de cette situation. Il n’était alors question que de suspicion : « L’étude (de mai 2023) présentait plusieurs limites et ne permettait pas de confirmer ce risque » , précise l’ANSM. En août 2023, les professionnels de santé recevaient la mise en garde de l’ANSM, les notices des médicaments ont ensuite été modifiées, et les patients informés. L’autorité de santé a mis en place un processus d’information rigoureux des pères, et modifié, en 2025, les conditions de prescription des médicaments aux hommes .

80 « papas Dépakine» La présidente de l’Apesac Marine Martin, lanceuse d’alerte sur la Dépakine et mère de deux enfants victimes du médicament, fait état de contact avec 80 « papas Dépakine», qui « racontent avoir des enfants qui présentent des troubles dys variés ». Elle espère que cette alerte « va lui permettre de faire entrer les enfants de pères Dépakined ans le fonds d’indemnisation mis en place pour les femmes devant l’ Office national d’indemnisation des accidents médicaux ». Sophie Guiraud Nouvelle alerte sur le valproate de sodium.

Source: Sophie Guiraud

 

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