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Selon une étude dévoilée jeudi, il existe un risque pour le fœtus et le développement de l’enfant quand le valproate de sodium, molécule à la base du médicament antiépileptique Dépakine, est pris par le père dans les mois précédant la conception.
Une vaste étude menée en France confirme jeudi 6 novembre un risque pour le fœtus et le développement de l’enfant quand le valproate de sodium, molécule à la base du médicament antiépileptique Dépakine, est pris par le père dans les mois précédant la conception. Ce résultat n’est « pas étonnant », il est le fruit de « plusieurs années de travail », rappelle jeudi sur franceinfo Marine Martin, une mère de victimes de la Dépakine, responsable de l’Association d’aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anticonvulsivant (Apesac).
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Marine Martin est celle qui lance l’alerte sur la Dépakine en 2016, ayant elle-même deux enfants victimes de ce médicament pris pendant la grossesse pour soigner son épilepsie. À ce moment-là, elle est contactée par « beaucoup de papas Dépakine » qui « racontaient avoir des enfants qui présentaient des troubles autistiques ou des troubles dys variés ». Au total, elle dit avoir été contactée par « 80 papas Dépakine ».
Un appel à amender le dispositif
« Ce médicament est encore aujourd’hui beaucoup trop prescrit », estime-t-elle, alors qu’il existe 24 antiépileptiques. « Il faut continuer les campagnes d’information sur les risques de la Dépakine », insiste-t-elle. Elle espère que cette alerte va « lui permettre de faire entrer les enfants de pères Dépakine dans le fonds d’indemnisation qu’elle avait mis en place pour les femmes devant l’Office national [d’indemnisation] des accidents médicaux ». Aujourd’hui, « 120 millions d’euros ont été versés aux victimes de la Dépakine », affirme-t-elle. En pleine discussion budgétaire, elle en appelle aux parlementaires pour amender ce dispositif et inclure les enfants de ces papas.
