Logo apesac
Rechercher

Dépakine. « 80 papas m’ont contactée, c’est énorme » : l’association de victimes poursuit le combat après une nouvelle étude sur le médicament qui provoque des troubles chez l’enfant

France 3 Occitanie

La Dépakine, médicament antiépileptique, est responsable de malformations et de troubles neurodéveloppementaux quand il est pris par la mère pendant la grossesse. Une nouvelle étude révèle que le risque pour le fœtus existe aussi quand le père était traité au moment de la conception. Rencontre avec celle qui la première a lancé l’alerte en 2011.

Marine Martin est le visage du scandale de la Dépakine. Bientôt quinze ans que cette mère de deux enfants en situation de handicap alerte sans relâche sur les effets de l’antiépileptique, depuis Pollestres dans les Pyrénées-Orientales. Et ces derniers jours, de nouveaux messages arrivent sur la boite mail de l’Apesac (Association d’aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anticonvulsivant), association qu’elle a créée pour venir en aide aux parents concernés.

« Bonjour, je découvre dans la presse votre existence. Ma fille Pauline est née en 1995, elle a un syndrome de Noonan. Son père était à l’époque sous Dépakine et ce depuis plusieurs années. Au regard de vos recherches, je reste convaincue que ce médicament n’est pas innocent sur cette situation », lit Marine Martin dans un mail adressé à l’association.

Trois millions d’enfants

Marine Martin est au cœur d’un nouveau combat après la parution d’une étude de l’Agence française du médicament, portant sur près de trois millions d’enfants nés entre 2010 et 2015.

Les résultats sont sans appel : le risque de troubles neurodéveloppementaux augmente de 24% après une exposition paternelle au Valproate, la molécule active de la Dépakine, commercialisé par le laboratoire Sanofi.

Cela ne m’étonne pas tellement parce que lorsque j’avais fait des recherches sur la Dépakine, je m’étais rendu compte qu’elle avait été utilisée pour soigner des cancers parce qu’elle avait des propriétés épigénétiques. Elle modifie l’enveloppe de l’ADN. Je me suis dit que forcément, même dans le sperme, cela allait contaminer l’ovule de la mère. Donc, malheureusement, non je n’ai pas été surprise.

Marine Martin

Plus de « 80 papas Dépakine » se sont déjà manifestés. La lanceuse d’alerte espère aujourd’hui pouvoir les intégrer au fond de réparation qu’elle a mis en place au sein de l’Oniam, l’Office nationale d’indemnisation des accidents médicaux.

Écrit avec Laura-Laure Galy.

Source : France 3

Adhésion & don

Vous souhaitez soutenir l’APESAC ?

Pour adhérer et/ou faire un don à l’association, cliquez sur le bouton ci-dessous.  

 

 

Articles à la une

Dépliant de l'APESAC

miniature depliantV2