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Après les mères, les pères : pourquoi la prise de Dépakine chez les hommes pourrait aussi présenter un risque pour l’enfant

L’Indépendant

PERPIGNAN / MARINE MARTIN AUTEUR DU LIVRE LA DEPAKINE LE SCANDALE /

L’Agence nationale de sécurité du médicament a modifié les conditions d’accès à la Dépakine pour les adolescents et les hommes susceptibles d’avoir des enfants. La prise de cet anti-épileptique chez les pères pourrait augmenter de 5 % le risque de voir son enfant développer des troubles neurodéveloppementaux. La lanceuse d’alerte originaire des Pyrénées-Orientales, Marine Martin, milite pour une indemnisation des « Papas Dépakine » au même titre que les « Mamans Dépakine ».

De nouvelles restrictions d’usage entourent la Dépakine depuis ce 6 janvier 2025. La Dépakine, c’est ce médicament anti-épileptique, aussi prescrit pour traiter les troubles de bi-polarité, pointé depuis plus de dix ans. Un combat révélé et porté par Marine Martin, originaire de Pollestres. Les femmes sous traitement de Valproate, au cours de leur grossesse, risquent de donner naissance à des enfants atteints de troubles neurodéveloppementaux (dans 30 à 40 % des cas) ou de malformations (11 %) selon l’Agence nationale du médicament. Mais ce qui semblait concerner principalement les femmes pourrait être aussi, dans une moindre mesure, un sujet masculin.

Les résultats suggèrent un risque accru de troubles neurodéveloppementaux avec le valproate

Le comité de pharmacovigilance de l’Agence européenne des médicaments a évalué le risque d’apparition de ces troubles chez les enfants dont le père a été traité par Valproate dans les trois mois avant la conception. L’étude n’établit pas de lien définitif. Mais elle indique que, statistiquement, les hommes sous Valproate ont plus de risque (5 %) d’avoir des enfants atteints de troubles neurodéveloppementaux. Cette étude,  » conçue avec les sociétés pharmaceutiques qui commercialisent des produits contenant du Valproate« , précise le laboratoire concerné Sanofi, a comparé deux groupes d’enfants. Ceux dont le père était traité par Valporate trois mois avant la conception et d’autres dont les papas étaient traités par d’autres anti-épileptiques . » Les résultats suggèrent un risque accru de troubles neurodéveloppementaux avec le Valproate (environ 5 %) par rapport aux deux autres antiépileptiques utilisés en comparaison (environ 3 %) »,écrit sur son site l’agence de sécurité du médicament. L’organisme précise, par contre :  » Aucune différence n’a été observée concernant le risque de malformations congénitales« .

Depuis le 6 janvier 2025, les conditions d’accès à la Dépakine ont été modifiées pour les adolescents et les hommes qui pourraient avoir des enfants. La première prescription doit être faite par un spécialiste (psychiatre, neurologue ou pédiatre). Une attestation d’information partagée, indiquant les risques, doit être cosignée chaque année par le médecin et son patient. Un porte-parole du laboratoire Sanofi précise :  » Cet avis ne conduit pas à une modification de la Fiche de Données Sécurité (FDS) du Valproate mais à une mise à jour des notices de médicament. Si les patients ont des questions, ils doivent en discuter avec leur médecin traitant. L’arrêt du traitement les expose à la réapparition des crises convulsives ou peut aggraver les symptômes du trouble bipolaire« .

Une quarantaine de pères m’ont contacté

Pour la Pollestrencque Marine Martin, lanceuse d’alerte sur la Dépakine, cette étude est le premier pas pour une nouvelle reconnaissance. Grâce à son combat, les « Mamans Dépakine » sont reconnues et peuvent être indemnisées à l’amiable. Demain, celle qui est aussi présidente de l’association Apesac espère que les « Papas Dépakine » le seront aussi.  » Dès le début de la médiatisation de l’affaire, j’ai reçu des témoignages de pères traités sous Dépakine expliquant que leurs enfants souffraient de troubles neurodéveloppementaux. Ils ont été une quarantaine à me contacter. Je continuerai de me battre pour que ces pères puissent aussi obtenir réparation » . Le 11 février 2025, la députée de l’Eure Christine Loir a déposé à l’Assemblée nationale une proposition de résolution visant à intégrer les pères dans le dispositif d’indemnisation pour les victimes de la Dépakine.

Pourquoi la prise de Dépakine chez les hommes pourrait aussi présenter un risque pour l’enfant

De nouvelles restrictions d’usage entourent la Dépakine depuis ce 6 janvier. La Dépakine, c’est ce médicament anti-épileptique, aussi prescrit pour traiter les troubles de bi-polarité, pointé depuis plus de dix ans. Un combat révélé et porté par Marine Martin, originaire de Pollestres. Les femmes sous traitement de Valproate, au cours de leur grossesse, risquent de donner naissance à des enfants atteints de troubles neurodéveloppementaux (dans 30 à 40 % des cas) ou de malformations (11 %) selon l’Agence nationale du médicament. Mais ce qui semblait concerner principalement les femmes pourrait être aussi, dans une moindre mesure, un sujet masculin. Le comité de pharmacovigilance de l’Agence européenne des médicaments a évalué le risque d’apparition de ces troubles chez les enfants dont le père a été traité par Valproate dans les trois mois avant la conception. L’étude n’établit pas de lien définitif. Mais elle indique que, statistiquement, les hommes sous Valproate ont plus de risque (5 %) d’avoir des enfants atteints de troubles neurodéveloppementaux. Cette étude, « conçue avec les sociétés pharmaceutiques qui commercialisent des produits contenant du Valproate », précise le laboratoire concerné Sanofi, a comparé deux groupes d’enfants. Ceux dont le père était traité par Valporate trois mois avant la conception et d’autres dont les papas étaient traités par d’autres anti-épileptiques . « Les résultats suggèrent un risque accru de troubles neurodéveloppementaux avec le Valproate (environ 5 %) par rapport aux deux autres antiépileptiques utilisés en comparaison (environ 3 %) », écrit sur son site l’agence de sécurité du médicament. L’organisme précise, par contre : « Aucune différence n’a été observée concernant le risque de malformations congénitales ». Depuis le 6 janvier dernier, les conditions d’accès à la Dépakine ont été modifiées pour les adolescents et les hommes qui pourraient avoir des enfants. La première prescription doit être faite par un spécialiste (psychiatre, neurologue ou pédiatre). Une attestation d’information partagée, indiquant les risques, doit être cosignée chaque année par le médecin et son patient. Un porte-parole du laboratoire Sanofi précise : « Cet avis ne conduit pas à une modification de la Fiche de Données Sécurité (FDS) du Valproate mais à une mise à jour des notices de médicament. Si les patients ont des questions, ils doivent en discuter avec leur médecin traitant. L’arrêt du traitement les expose à la réapparition des crises convulsives ou peut aggraver les symptômes du trouble bipolaire ».

« Une quarantaine de pères m’a contacté » Pour la Pollestrencque Marine Martin, lanceuse d’alerte sur la Dépakine, cette étude est le premier pas pour une nouvelle reconnaissance. Grâce à son combat, les « Mamans Dépakine » sont reconnues et peuvent être indemnisées à l’amiable. Demain, celle qui est aussi présidente de l’association Apesac espère que les « Papas Dépakine » le seront aussi. « Dès le début de la médiatisation de l’affaire, j’ai reçu des témoignages de pères traités sous Dépakine expliquant que leurs enfants souffraient de troubles neurodéveloppementaux. Ils ont été une quarantaine à me contacter. Je continuerai de me battre pour que ces pères puissent aussi obtenir réparation » . Le 11 février 2025, la députée de l’Eure Christine Loir a déposé à l’Assemblée nationale une proposition de résolution visant à intégrer les pères dans le dispositif d’indemnisation pour les victimes de la Dépakine.

Diane Sabouraud Marine Martin, lanceuse d’alerte du « scandale Dépakine », originaire de Pollestres, poursuit aujourd’hui son combat pour la reconnaissance des pères.

Source : Diane Sbouraud

 

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