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Les lanceurs d’alerte : David contre Goliath ?

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L’Indépendant

Mercredi dernier, des élèves de terminale de la filière générale du lycée Christian-Bourquin ont assisté à une présentation donnée par Marine Martin, lanceuse d’alerte à l’origine du scandale de la Dépakine et présidente de l’association d’Aide aux parents d’enfants souffrants du syndrome de l’anti-convulsivant (Apesac).

C’est dans le cadre d’un atelier de culture générale de science politique et sur la base du volontariat que ces élèves, qui envisagent de tenter bientôt le concours Sciences Po, ont assisté à cette présentation. Invitée par Frédéric Donnet, leur professeur d’histoire-géographie géopolitique-science politique, Marine Martin a raconté son expérience.

Épileptique, elle est traitée depuis ses 6 ans par un anti convulsivant fabriqué par le laboratoire Sanofi et vendu sous le nom de Depakine. Après la naissance de ses enfants en 1999 et en 2002, elle comprend petit à petit que quelque chose ne va pas. Bientôt, des malformations et troubles neurobiologiques sont diagnostiqués. C’est en recoupant des informations glanées par hasard (articles de presse, reportage et même une célèbre série TV et son génie de docteur) qu’elle entrevoit une explication. Des recherches sur internet lui permettent d’assembler les premiers éléments et de comprendre : « On m’a menti. Tout le monde savait, mais personne n’a rien fait ».

S’engage alors une lutte contre le laboratoire Sanofi et les autorités sanitaires, qu’elle accuse d’inertie. Son but : faire reconnaître les dangers de ce médicament, avertir les malades mais aussi obliger le laboratoire à indemniser les victimes. En 2011, Marine Martin crée l’Apesac : « J’ai compris l’importance des médias. Frédérique Michalak, à L’Indépendant a été une des premières journalistes à relayer le message. Elle m’a demandé : ‘‘Quand est-ce que vous partez en procès ?’’ Là, j’ai compris qu’en plus des médias, il nous fallait un avocat ». Ce sera le même que celui d’Irène Frachon, médecin à l’origine du scandale du Médiator. La lanceuse d’alerte quitte son emploi pour se consacrer à son combat et multiplie les contacts avec les médias « Il y a eu Envoyé spécial avec Élise Lucet que j’adore, et la presse nationale… À chaque article, chaque émission, des familles nous contactent et les pouvoirs publics nous écoutent : tu arrives avec les caméras de France2, tu es reçu par les autorités ».

À force de ténacité et de persévérance, la lanceuse d’alerte a obtenu la réévaluation du rapport bénéfice/risque du médicament, la modification de la notice, l’obligation d’apposer un pictogramme Danger pour les femmes enceintes. L’Apesac multiplie les propositions au parlement, mais aussi les procès contre le laboratoire, au civil comme au pénal. Sanofi a été condamné plusieurs fois à indemniser les victimes, mais multiplie les recours. C’est pour l’instant l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) qui se substitue au laboratoire pour le paiement des indemnités. À ce jour, on dénombre 8 092 victimes.

Apesac, 8, rue Ramon-Saguardia, 66450 Pollestres. Courriel : contact@apesac.org. Permanence téléphonique le mardi et le mercredi de 9 h 30 à 17 h au 01 76 54 01 34.

Source MC Canal

 

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