Yanous
Un amendement au projet de loi de finances, visant à améliorer l’indemnisation des victimes du valproate de sodium connu sous la marque commerciale Dépakine (lire cet article), a été adopté sans vote par l’Assemblée Nationale ; la loi a en effet été adoptée par engagement de la responsabilité du Gouvernement en vertu de l’article 49-3 de la Constitution. Ce médicament prescrit jusqu’en 2007 pour traiter l’épilepsie a généré la naissance d’enfants handicapés alors que sa contre-indication était attestée dès 1994, et poursuit ses effets dévastateurs sur des enfants nés de femmes elles-mêmes nées alors que leur mère prenait de la Dépakine.
L’amendement attribue 1 million d’euros à l’information des victimes qui ne se sont pas faites connaître afin de leur permettre de demander une indemnisation, communique l’association de défense Apesac : « Un courrier nominatif devra être envoyé à toutes les femmes épileptiques et bipolaires nées entre 1967 et 1995. Un budget de 1 million euros a été alloué pour cette campagne d’information. » Petit bémol, ce million sera prélevé sur les crédits de l’Aide Médicale d’État, déjà en baisse de 0,33% pour 2024, AME destinée aux étrangers sans titre de séjour dont le Sénat vient de voter la suppression lors de l’examen du projet de loi immigration.
Source : Yanous.com