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Scandale de la Dépakine : Marine Martin, lanceuse d’alerte et battante tenace

En 2011, Marine Martin soulève un nouveau scandale du médicament : la Dépakine. Depuis, cette mère de deux enfants handicapés se bat contre le laboratoire et tente de se faire entendre par l’État.

« Tout le monde ne peut pas être Irène Frachon », lance Marine Martin au téléphone, quelques heures avant une visio avec le ministère de la Santé, ce vendredi 5 novembre. Pourtant, tout comme celle qui a révélé le scandale du Médiator et avec qui elle échange souvent, Marine Martin est une lanceuse d’alerte. C’est par elle que l’affaire de la Dépakine a démarré en 2011, après qu’elle a cherché à trouver les raisons du handicap de ses deux enfants. « La différence, c’est que je ne suis pas médecin mais directement concernée. La légitimité, j’ai dû aller la chercher »,témoigne-t-elle.

Parmi ses victoires, le pictogramme d’une femme enceinte barrée inscrit en 2017 sur les boîtes du médicament, qu’elle et de nombreuses autres femmes, dont la Landaise Nathalie Orti, avaient continué de prendre durant leur grossesse pour soigner leur épilepsie. Elle avait aussi obtenu le remplacement du collège d’experts de l’Oniam (Office national d’indemnisation des accidents médicaux) qui refusait parfois le diagnostic posé par des médecins. « Il y a des jours où je me demande ce que je fais dans cette galère. On est très peu entendu et il faut rester vigilant pour ne pas se laisser faire », témoigne la mère de famille.

« L’État se fout des victimes »

 Au programme de la visio avec le ministère, des discussions sur un rapport sur les études intergénérationnelles demandées par Marine Martin. « Aujourd’hui, il y a 200 petits-enfants, c’est-à-dire des enfants d’enfants de la Dépakine qui sont atteints car ce médicament modifie l’enveloppe de l’ADN. Il y a des points avec lesquels je ne suis pas d’accord et nous allons en parler. Mais de toute façon, l’État se fout des victimes de la Dépakine. Pourquoi ne demande-t-il pas à Sanofi de s’excuser officiellement ? Pourquoi ne demande-t-il pas à Sanofi de payer l’Oniam ? Je pensais qu’Olivier Véran, neurologue, allait faire quelque chose, mais rien. Jean Castex est du même coin que moi, je l’ai déjà rencontré, mais rien non plus. Et puis Sanofi est le fleuron de la pharmacie française et son directeur faisait partie des invités de l’investiture d’Emmanuel Macron… », conclut Marine Martin dans un silence.

Source Sud Ouest 

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