L’Indépendant
C’est une victoire pour la présidente de l’association de victimes, la Catalane Marine Martin qui avait lancé l’alerte en 2011. Maman épileptique de deux enfants touchés par des malformations et troubles neurologiques causés par la Dépakine qu’elle a pris enceinte pour soigner son épilepsie. Elle découvre en 2009 que le médicament est foeto-toxique or, aucune information en ce sens ne figure sur la notice du médicament. La maman créera l’association Apesac pour informer et alerter sur les dangers de ces médicaments. Aujourd’hui, cette dernière fédère plus de 7500 victimes sur le territoire national.
Le pot de terre… Engagée dans une bataille judiciaire, elle obtiendra le changement des conditions de prescription du médicament en 2015 en imposant un protocole d’information, puis en rendant obligatoire en 2017 l’apposition des pictogrammes de danger sur la boîte du médicament. Sur le plan judiciaire, elle attaquera Sanofi au civil en 2012, puis au pénal en 2015 et enfin l’agence de santé ANSM en 2016. Une centaine de familles l’ont suivi dans ce combat. Cette victoire va permettre la poursuite de la procédure à l’encontre du laboratoire Sanofi mis en cause. Le grand procès pénal des victimes de cet antiépileptique devrait avoir lieu dans 3 ou 4 ans. Marine Martin appelle d’ailleurs les victimes de continuer à se signaler à l’Apesac afin de rejoindre la procédure pénale en cours. De son côté, Sanofi continue de se défendre en pointant du doigt l’agence du médicament, certains médecins ou les experts accusés d’impartialité. Un combat de longue haleine. P. E. . Marine Martin: «Il faut se battre pour qu’enfin on reconnaisse les droits aux victimes».