France Bleu
Valérie Torrente se réjouit de la mise en examen de Sanofi pour « tromperie aggravée » et « blessures involontaires » dans l’enquête sur la Dépakine.
Même si la déléguée de l’Apesac dans la Loire sait qu’une nouvelle bataille démarre.‘
« C’est quelque part jouissif de voir qu’ils vont devoir éventuellement s’expliquer devant un tribunal », lâche Valérie Torrente, après la mise en examen lundi du groupe Sanofi dans l’enquête sur la Dépakine.
La déléguée dans la Loire de l’Apesac (Association des parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anti-convulsivant), ne s’attendait pas à ce développement de l’enquête.
« Parce qu’ils sont dans le mépris, depuis le début ‘c’est pas leur faute’, pour eux ils ont fait absolument ce qu’il fallait, ils ne sont responsables de rien… donc là oui, effectivement je ne peux pas dire que je ne suis pas – entre guillemets – heureuse », poursuit cette mère de trois enfants qui vit à Saint-Chamond (Loire). Elle a pris de la Dépakine dès ses 12 ans; les médecins continuent à lui en prescrire à l’âge adulte, même quand elle est enceinte.
Et ce n’est qu’à l’occasion de sa troisième maternité qu’on lui explique qu’il y a peut-être des liens entre son traitement et les troubles de ses enfants : détresse respiratoires, problèmes de concentration, de psychomotricité, de structure osseuse etc.