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Une expertise judiciaire met en cause le valproate

Anne Jouan

Etape importante pour les familles dont les enfants souffrent des effets secondaires de la Dépakine : des experts judiciaires attribuent leurs souffrance à la prise du médicament in utéro.

Et de deux. Pour la deuxième fois en France, un rapport d’expertise judiciaire vient de conclure à un lien entre la prise de valproate pendant la grossesse et les troubles dont souffrent deux enfants d’une même fratrie.

La cour d’appel du TGI de Paris a mandaté quatre médecins: un généticien, un pédiatre, un obstétricien et un pharmacologue. Dans un prérapport rendu le 24 juillet dernier, ils estiment que «l’imputabilité des désordres médicaux et neurocognitifs des jeunes S. et N. à la prise de Dépakine par leur mère au cours des grossesses semble très vraisemblable (…). Il peut être en effet retenu que les anomalies suivantes peuvent être attribuées à cette exposition médicamenteuse in utero: des éléments dysmorphiques concordants (…), quelques éléments malformatifs compatibles, une embryopathie, des difficultés de motricité, notamment d’acquisition de motricité fine et de dyspraxies, des troubles de l’attention, des troubles neurocomportementaux.» Marine Martin est la mère de ces deux enfants et par ailleurs la présidente de l’Association d’aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anticonvulsivant (Apesac). «C’est une première victoire pour ma famille mais aussi pour les 1 000 enfants touchés que compte l’Apesac, dit-elle. Il est essentiel que la justice reconnaisse le préjudice subi.»

Pour Charles-Joseph Oudin, l’avocat de l’Apesac et de la famille Martin, «ce prérapport constitue un moment important car le lien de causalité est établi par quatre experts judiciaires. C’est surtout une étape encourageante pour les 200 autres dossiers en cours de constitution dans lesquels nous utiliserons ces éléments pour convaincre les experts. Enfin, ce prérapport permet de poser les bases de la mise en cause de Sanofi dont la responsabilité de plein droit est engagée.»

Source : http://sante.lefigaro.fr/actualite/2015/09/23/24141-expertise-judiciaire-met-cause-valproate

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