Sud Ouest
La procureure de Pau, Cécile Gensac a annoncé ce vendredi après-midi qu’elle se dessaisissait de la procédure pénale engagée par la Dreal des Pyrénées-Atlantiques
Le préfet des Pyrénées-Atlantiques, Gilbert Payet, avait en effet indiqué mercredi soir devant des manifestants réunis à Mourenx qu’un procès-verbal d’infraction avait été transmis au procureur de la République, suite aux contrôles de mars 2018. Et ce avant les révélations dans la presse.
Des rejets de bromopropane 90 000 fois supérieurs
C’est à la suite d’un contrôle de l’inspection des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) de septembre 2017 que la préfecture avait ordonné à Sanofi, qui produit la Dépakine, des mesures de ses rejets de composants organiques volatiles (COV). Celles-ci révélaient en mars dernier des rejets de bromopropane 90 000 fois supérieurs à l’arrêté préfectoral qui les encadre. Ces informations étaient restées discrètes jusqu’aux révélations de Mediapart et de France Info lundi dernier, fournies par France Nature Environnement et la Sepanso. Associations qui ont porté plainte tout comme les riverains de l’Arsil pour mise en danger de la vie d’autrui.Lundi, après les nombreux articles dans la presse, Sanofi avait annoncé l’arrêt de la production, et d’anticiper la période prévue de maintenance.