Ouest France
La Dépakine, un médicament, est mis en cause chez les femmes enceintes atteintes d’épilepsie.
À 17 ans, Nathalie Vivier découvre qu’elle est atteinte d’épilepsie, suite à deux crises. Son médecin traitant lui prescrit alors de la Dépakine, un médicament recommandé contre cette affliction et les troubles bipolaires.
Arrivée à l’âge de fonder un foyer, Nathalie Vivier, prévoyante, consulte avant toute grossesse un gynécologue et un neurologue. Ils lui certifient : « Il n’y a aucun risque avec ce traitement pour les fœtus.»
Nathalie Vivier accouche de deux enfants : Toscane en 2004, et Aubin en 2005. « C’est à l’âge de 18 à 20 mois, au moment où se développent les apprentissages, que nous avons découverts que Toscane était atteinte de dysphasie, un trouble sévère du langage. Plus tard, à Caen, les médecins font le diagnostic qu’Aubin présente tous les signes de l’autisme. »
Après de multiples consultations chez des professeurs de médecine, c’est un généticien de Vannes « qui a posé un nom sur l’explication de ces maladies : la Dépakine était la cause directe des handicaps » .