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Une indemnisation pour les victimes de la Dépakine

Actus 

Le ministère de la santé vient de rendre public l’étude chiffrée sur le scandale sanitaire de la Dépakine. Les victimes seront indemnisées.

 Dans notre édition du 16 août dernier, nous vous rapportions le témoignage d’une famille de la région dieppoise dont l’un des enfants est handicapé : alors qu’elle était enceinte, la future maman a poursuivi son traitement pour prévenir ses crises d’épilepsie sur les conseils de son neurologue. Un médicament, la Dépakine, qui pouvait entraîner des risques de malformation sur le fœtus.

 

Des effets secondaires graves connus mais dont les futures mamans n’étaient pas informées. Au contraire : « Il y avait cette épée de Damoclès que plaçaient les professionnels de santé : Vous voulez faire une crise d’épilepsie pendant votre grossesse et prendre le risque de perdre votre enfant » racontait dans nos colonnes cette famille de la région dieppoise.

 

Entre 2007 et 2014,14 322 femmes exposées

 

Mercredi, le ministère de la Santé a rendu public le rapport de l’étude chiffrée réalisée par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) sur ce scandale sanitaire. Il révèle qu’entre 2007 et 2014, 14 322 femmes enceintes ont été « exposées » à la Dépakine et que 8 701 enfants sont nés de femmes « exposées » au médicament. En revanche, le rapport ne précise pas le nombre d’enfants atteints par des troubles. Une première étude avait été menée toutefois par l’Igas, l’Inspection générale des affaires sociales, en juillet 2015 et elle dénombrait 425 à 450 cas de malformations congénitales liées à la prise de cet antiépileptique entre 2006 et 2014.

 

Avec les conclusions de cette étude, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé mercredi la mise en place d’un dispositif d’indemnisation des victimes. Celui-ci sera voté au Parlement d’ici la fin de l’année. L’Apesac, association de parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anticonvulsant, a déjà rassemblé plus d’un millier de dossiers dont une vingtaine est devant la justice.

 

La ministre a également promis la mise en place dans les six mois à venir d’un dispositif permettant de prendre en charge par l’Assurance maladie la totalité des soins des patients reconnus dans le cadre d’un protocole de dépistage et de signalement. Un pictogramme alertant sur le danger de ce médicament chez les femmes enceintes sera par ailleurs apposé sur les boîtes de médicament.

 

Source : actus

 

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