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le scandale sanitaire de la Dépakine prend désormais une tournure judiciaire. Des juges d’instruction vont enquêter sur cet antiépileptique prescrit à des femmes enceintes malgré les risques connus pour la santé du fœtus, a indiqué ce vendredi une source judiciaire.
Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire pour « tromperie aggravée » et « blessures involontaires », a précisé la source. Elle fait suite à l’enquête préliminaire menée sous l’autorité du parquet depuis septembre 2015. Les investigations porteront sur la période de 1990 à avril 2015.
L’Inspection générale des affaires sociales (Igas) a rendu en février 2016 un rapport qui pointe la « faible réactivité » du laboratoire commercialisant la Dépakine, Sanofi, et de l’agence du médicament ANSM, qui n’ont pas suffisamment informé des risques connus pour les patientes enceintes.
Plus de 12.000 enfants atteints de séquelles en France
La molécule en cause, le valproate de sodium, est considérée comme un médicament de référence, incontournable pour certains patients atteints d’épilepsie. Lorsqu’une femme enceinte prend ce médicament, son enfant présente un risque élevé, de l’ordre de 10 %,de malformations congénitales, mais également un risque accru d’autisme et de retards intellectuels et/ou de la marche, pouvant atteindre jusqu’à 40 % des enfants exposés.
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Plus de 12.000 enfants en France pourraient souffrir de ces séquelles, selon l’épidémiologiste Catherine Hill, qui a établi une estimation « prudente » à partir des ventes du médicament et du nombre de femmes enceintes traitées.
Source : 20 mn