La république du centre
Mardi soir, l’Assemblée nationale a donné son feu vert à la création du fonds d’indemnisation pour les victimes des effets secondaires de l’antiépileptique Dépakine. Entre 2007 et 2014, 14.000 Françaises y ont été exposées. Dont Estelle Ervé-Legros, de Saint-Jean-de-la-Ruelle.
«Je suis heureuse de cette nouvelle. C’est une petite victoire pour mon fils, car il est lourdement touché, et pour les autres familles de l’Apesac (l’association d’aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anticonvulsivant) », a réagi Estelle Ervé-Legros après l’annonce de la création du fonds d’indemnisation pour les victimes de la Dépakine. La Stéoruellane de 40 ans a pris cet antiépileptique, produit par le laboratoire Sanofi, pendant des années. Y compris au cours de sa grossesse. Son fils Téo est né avec de graves malformations. L’enfant a notamment subi une opération à cœur ouvert. Estelle Ervé-Legros met en cause la Dépakine. Aujourd’hui âgé de 10 ans, Téo « est cardiaque et asthmatique, il a de gros soucis au niveau comportemental et la pathologie fait qu’il avance à son rythme ».
La mère de Téo reste méfiante
S’il ne s’agit pas du plus important à ses yeux, l’indemnité financière pourrait permettre de « faire face aux problèmes de tous les jours, vu le handicap de notre fils ». Malgré tout, la mère de famille reste méfiante. « J’espère que Sanofi assumera jusqu’au bout ses responsabilités. Je lui reproche un défaut d’information. Tout ce que je veux, c’est que le laboratoire reconnaisse ses erreurs. La victoire finale sera au procès. »
Source: la republique du centre