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COÛTEUX – Selon les calculs du « Figaro », la prise en charge des victimes du médicament développé par Sanofi coûtera, au bas mot, six milliards d’euros. Reste à savoir qui, de l’État ou du laboratoire, devra payer l’addition.
Quelque six milliards d’euros. C’est la bagatelle, dans sa fourchette la plus basse, que le scandale sanitaire de la Dépakine, cet antileptique à l’origine de malformations chez les nourrissons, devrait coûter au contribuable, selon les comptes du Figaro. Pour avancer un chiffre aussi vertigineux, le quotidien s’est appuyé sur les estimations de l’épidémiologiste Catherine Hill, ancien membre du conseil scientifique de l’Agence du médicament (ANSM).
Selon la scientifique, 50.000 femmes enceintes auraient été exposées au Valproate de sodium, la molécule active du médicament, entre 1967 et 2015. Sur les 30.000 bébés nés vivants de ces grossesses, au moins 12.000 enfants, selon les calculs de l’épidémiologiste, seraient nés avec des problèmes imputables à la Dépakine (malformations et/ou troubles neuros-comportementaux).
Qui va payer l’ardoise ?
En se basant sur « le dossier d’expertise judiciaire d’un enfant modérément atteint », Le Figaro a estimé le montant moyen de l’indemnisation d’une victime, de sa naissance à sa majorité : de l’aide à domicile au coût de la scolarité, en passant par les allocations pour les parents, chaque « enfant Dépakine » coûte environ 500.000 euros. Une somme ensuite multipliée par 12.000. En tout, l’ardoise atteind les 6 milliards d’euros.
Source : Lci