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Dépakine : des milliers d’enfants exposés à ce médicament dangereux

Le nouvel Obs 

Une étude de l’Agence du médicament révélée par « Le Canard enchaîné » indique que plus de 10.000 femmes enceintes ont pris cet antiépileptique pendant leur grossesse entre 2007 et 2014 alors que les risques étaient connus.

Entre 2007 et 2014, plus de 10.000 femmes enceintes ont pris de la Dépakine, un antiépileptique dont on sait depuis les années 80 qu’il peut entraîner des risques de malformations pour le fœtus. La révélation du « Canard enchaîné », mercredi 10 août, est d’autant plus accablante qu’il semble que les autorités sanitaires aient tenté de dissimuler l’ampleur de ce scandale.

Le « Canard » a mis la main sur une étude de l’Agence du médicament (ANSM) alors que le ministère de la Santé assure n’en avoir qu’ »une première partie ». Le journal satirique affirme que le ministère de Marisol Touraine a « soigneusement caché » l’étude aux familles. Démenti du ministère Le cabinet de la ministre dément et répond que la présentation organisée le 24 août pour l’Association d’aide aux parents d’enfants souffrants du syndrome de l’anticonvulsant (Apesac) est prévue depuis le mois de juillet. L’Apesac est l’association qui, en 2014, avait tiré la sonnette d’alarme. Elle avait alors accusé Sanofi, le laboratoire pharmaceutique qui produit la Dépakine, de ne pas avoir réagi alors que les risques étaient connus. Des risques connus et surtout importants : le risque de malformations du fœtus s’élève à 10% et les risques de retards intellectuels ou moteurs atteignent 40%. Depuis 1967, année de commercialisation du médicament de Sanofi, l’Apesac évalue le nombre de victimes à plus de 30.000. Consentement depuis 2015 seulement De son côté, en février dernier, l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) a confirmé la naissance de 450 enfants nés avec des malformations congénitales entre 2006 et 2014. Un chiffre largement sous-estimé, comme l’a expliqué au Plus Laurence Blanchard, déléguée régionale de l’Apesac. A la suite du rapport de l’Igas, le ministère de la Santé avait annoncé la création d’une cellule de prise en charge des enfants victimes et d’un fonds d’indemnisation. J’ai trois « enfants Dépakine » : il n’y a pas que 450 victimes Jusqu’en 2010, la notice de la Dépakine ne faisait que « déconseiller » la prise du médicament pendant la grossesse. Ce n’est qu’à cette date qu’elle indique précisément les risques de « malformation du fœtus » et « des troubles du développement et des troubles autistiques chez l’enfant ». Il a fallu attendre 2015 pour que la prescription de ce médicament pour les femmes en âge d’avoir un enfant soit accompagnée de la signature d’un consentement afin de s’assurer qu’elles connaissent les risques.

 

Source: le nouvel obs

 

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