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L’ONIAM : une démarche longue, pénible et coûteuse

Bonjour Christine, racontez-moi votre parcours.

J’ai deux enfants. Un premier garçon victime de la Depakine, qui souffre d’une diminution de l’apport sanguin dans les organes (ischémie).Il est reconnu handicapé à 66 %. Aujourd’hui, il travaille dans une entreprise en qualité de mécanicien dans le transport de fret. Après des difficultés scolaires, il a réalisé son CAP peintre-carrossier. Malgré de nombreux obstacles dans ses précédentes expériences liés à ses problèmes de repérage dans le temps et dans l’espace, de compréhension dans les tâches administratives, mon fils travaille et vit avec moi.

Quant à ma fille, elle est aujourd’hui touchée par un problème dermatologique qui l’invalide dans sa vie quotidienne, elle travaille aujourd’hui dans une entreprise de logistique.

 

Quand avez-vous commencé les démarches auprès de l’ONIAM ? 

Dès la création de l’association APESAC, j’ai commencé à envoyer les premières pièces au cabinet d’avocat. Mais très vite, j’ai rencontré des difficultés pour obtenir mes dossiers médicaux. Les hôpitaux, les praticiens me disaient que mes enfants étaient en âge de demander eux-mêmes leurs dossiers. J’ai vite été découragé quand les professionnels me disaient que cela faisait trop longtemps pour retrouver ces dossiers et que les établissements ne les gardaient pas autant de temps.

 

Comment s’est passée la communication avec l’ONIAM ?(téléphonique, mail …)

Je n’ai même pas réussi à atteindre l’ONIAM. Devant la multitude de difficulté, j’ai abandonné !

 

Quelles ont été les difficultés les plus importantes ? La demande des dossiers médicaux ? La constitution du dossier d’indemnisation ?

Pour moi, la difficulté la plus importante a été de rassembler les dossiers médicaux. C’est une démarche longue, pénible et coûteuse. J’ai relancé à plusieurs reprises les différents hôpitaux par courriers recommandés. Mais, les réponses étaient souvent les mêmes : vos enfants sont trop âgés pour retrouver leurs dossiers et qu’ils devaient agir en leur nom. Mais une fois que mes enfants faisaient les démarches, c’était la même histoire. Les dossiers étaient archivés et on ne pouvait plus y avoir accès.

 

Trouveriez-vous utile que l’association accompagne les familles au montage des dossiers d’indemnisation ? 

Je trouve que cela serait utile aux familles car ni les institutions, ni les praticiens informent sur les démarches. Ils ne prennent pas le temps de nous accompagner, on est livrés à nous-même. Sauf que nous sommes épuisés par les combats quotidiens et par la difficulté des démarches. C’est une fatigue physique, mentale et financière. Je pense que plus les familles seront accompagnées et orientées dans les démarches, mieux elles y parviendront.

 

Avez-vous entamé d’autres procédures que la demande d’indemnisation auprès de l’ONIAM ? comme une procédure pénale ? civile ?

Non, mais j’y ai pensé. Le problème étant les pièces à fournir pour les procédures. Je n’ai aucun dossier médical pour apporter des preuves.

 

Le mot de la fin ? Quels conseils apporteriez-vous aux familles qui souhaiterez entamer une / des procédures à l’ONIAM ?

Si je pouvais donner un conseil aux familles, ce serait de se faire accompagner. La récupération des pièces est souvent très compliquée et décourage beaucoup de personnes. Avec un soutien extérieur je pense que cela reste possible, avec beaucoup de courage.

 

Propos recueillis par Laurine FOURCADE

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