Midi Libre
L’Apesac, association de familles victimes de la Depakine, basée à Pollestres, dans les Pyrénes-Orientales, a déposé ce mercredi 22 septembre devant le tribunal judiciaire de Paris une demande d’action de groupe contre Sanofi, le laboratoire qui commercialise l’antiépileptique responsable du handicap d’au moins 35 000 enfants, évalue l’ANSM. L’Apesac (Aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anticonvulsivant), association de victimes de la Depakine, a déposé ce mercredi 22 septembre au tribunal judiciaire de Paris un dossier d’action de groupe contre le laboratoire Sanofi, qui commercialise l’antiépileptique. Il s’agit de la « première action de groupe en matière de santé », explique Marine Martin, présidente de l’Apesac, basée à Pollestres, dans les Pyrénées-Orientales, qui bataille depuis 2016 pour monter le dossier.
Au moins 35 000 enfants nés avec un handicap
Dans un communiqué, l’Apesac détaille sa démarche, menée « en complément des actions pénales », explique Marine Martin : « L’Apesac assigne Sanofi au tribunal judiciaire de Paris pour juger si l’Apesac remplit toutes les conditions nécessaires pour procéder à une action de groupe (…), déterminer si Sanofi a commis une faute de vigilance pour les enfants exposés à la Depakine et conclure ou non à la défectuosité de la Depakine », alors que « Sanofi dans son argumentaire continue de nier la responsabilité de son produit, invoquant l’épilepsie de la mère comme cause de la pathologie des enfants, argumentant que ces malformations ou les troubles neurologiques se retrouvent dans la population française ».
« Si le juge estime notre plainte recevable, des milliers de familles pourraient participer à cette action de groupe », estime Marine Martin.
Un rapport de l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament) estime que 35 000 enfants sont nés avec un handicap, alors que leur mère était sous Depakine pendant la grossesse. Pour l’association, « il y a 35 000 à 70 000 victimes ».
Le tribunal doit rendre son délibéré le 15 décembre.