Ouest France
Samedi 15 septembre 2018, l’Apesac, association des parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anti-convulsant, se rassemble à la maison des associations de Rennes. 250 victimes de la Dépakine sont attendues.
« Quand je l’ai appris, cela a eu l’effet d’une bombe. C’est alors que j’ai décidé de m’investir ». Paméla Monnier, 26 ans, est une enfant Dépakine. Aujourd’hui, elle est la déléguée Bretagne de l’Apesac, Association des parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anti-convulsant.
Samedi 15 septembre, les enfants et leur famille se rassembleront à la Maison des associations de Rennes pour une après-midi d’information et de sensibilisation. Créée en 2011, l’association compte environ 340 personnes touchées par le syndrome en Bretagne. Ces familles d’enfants nés sous Dépakine ont lancé, via l’association, une action de groupe, contre Sanofi, en décembre 2016, devant le tribunal de grande instance de Paris.
Miss Handi-Bretagne 2018
La jeune femme, qui est miss handi-Bretagne 2 018 est née avec deux malformations cardiaques, elle a également subi plusieurs opérations pour une tumeur osseuse au visage, et souffre de troubles ORL depuis sa naissance. « Toute mon enfance, on s’est moqué de moi, de mon faciès. Puis j’ai subi plein d’interventions depuis l’âge de 12 ans », confie la jeune femme.
En août 2016, sa mère entend le témoignage d’une victime de la Dépakine à la télévision, elle fait le lien entre son traitement pour l’épilepsie et les problèmes de santé de ses quatre enfants. « J’ai très vite consulté un généticien qui a posé le diagnostic, relate Paméla. J’ai failli m’écrouler.. Mais dans un sens cela m’a donné mon identité et j’ai mis un mot sur mes maux. J’ai très vite fait le choix de militer et de me battre pour toutes les victimes et leur famille. »
La jeune femme travaille dans un collège d’Ille-et-Vilaine et porte une prothèse au cœur. « Mon fils de 4 ans est également touché par des troubles du comportement. Je pense qu’il en a hérité. » Sans relâche, elle va à la rencontre des professionnels et des élus locaux pour sensibiliser à sa cause. Grâce à l’action de l’Apesac, la Dépakine n’est plus prescrite aux femmes enceintes depuis 2015. Mais Paméla Monnier et Marine Martin, présidente nationale de l’association se battent toujours pour faire bouger les choses.
Informations sur le site de l’Apesac, www.apesac.org. Contact : contact@apesac.org et au siège social de l’association au 01 76 54 01 34.
Source : Ouest France