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Le scandale sanitaire de la Dépakine® est loin d’être arrivé à son terme. Ce 21 septembre, l’Association d’aide aux Parents d’Enfants souffrant du Syndrome de l’Anti-Convulsant (APESAC) a déposé une plainte avec constitution de partie civile. Son objectif, l’ouverture d’une information judiciaire et la désignation d’un juge d’instruction. Ces mesures sont attendues par les victimes de cet antiépileptique depuis des mois. En vain.
« Malgré des plaintes individuelles de plusieurs familles, déposées il y a seize mois pour certaines, à ce jour, aucune date n’a été communiquée concernant une quelconque information judiciaire », se désole Marine Martin, président de l’APESAC. Pourtant, « il est urgent qu’une enquête indépendante soit diligentée pour comprendre comment, pendant près de 50 ans, la Dépakine® et ses dérivés ont continué d’être majoritairement prescrits chez des femmes enceintes. »
En effet, la question reste posée. D’autant que le ministère en charge de la Santé et l’IGAS, par le biais de son récent rapport, ont confirmé l’importance de ce scandale de santé publique majeur. D’après le rapport de l’IGAS, « l’Agence (AFSSAPS puis ANSM) et le laboratoire (Sanofi ndlr) ont fait preuve d’une ‘faible réactivité’ pendant des années », note l’APESAC. « Cette carence explique ce nombre très important de victimes. »
« L’ampleur et la gravité de ce scandale sanitaire impose qu’une information judiciaire indépendante soit ouverte dans les meilleurs délais afin de faire toute la lumière sur l’ensemble de ces faits et de permettre aux victimes de comprendre comment il a été possible d’arriver à une telle situation dramatique », conclut Marine Martin.
Pour rappel, la Dépakine® et ses dérivés auraient été administrés à au moins tératogènes importants. Mis sur le marché en 1967, le nombre de femmes concernées est sans doute bien plus élevé.
Source : la depeche