Le Courrier de l’Ouest
L’association Apesac dénonce les effets de la dépakine, contre l’épilepsie. Témoignage de sa présidente.
Trois questions à…
Marine Martin, présidente de l’Apesac, l’association de parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anti-convulsivant.
Vous avez tenu votre assemblée générale nationale à La Possonnière, samedi. Quelle est la vocation de votre association?
Nous informons les parents mais aussi les médecins et les médias sur les dangers d’un antiépileptique, la dépakine. Il a été prescrit pendant la grossesse à des femmes épileptiques sans leur préciser qu’il pouvait endommager le cerveau du foetus. Nous regroupons, au sein de notre association, une cinquantaine de familles mais nous pensons que le problème est plus étendu. Ce médicament a été majoritairement prescrit jusqu’en 2009 car il couvrait un large spectre d’épilepsies.
Vous-même, vous en avez pris et vous avez un enfant handicapé…
Oui, je suis la maman d’un petit garçon, Nathan, aujourd’hui âgé de 10 ans. Il souffre de malformations physiques et de troubles cognitifs. Le diagnostic a été très long à poser. C’est sur internet que j’ai découvert que le docteur Éléphant signalait les dangers et décrivait les conséquences concrètes de la dépakine. C’est ce que vit mon fils !
Aujourd’hui, que demandez-vous?
Officiellement, je suis en procès contre les laboratoires Sanofi-Aventis. Je demande que le préjudice fait à mon enfant soit indemnisé, avec une rente à vie pour qu’il puisse vivre convenablement.