Maryline a commencé à prendre de la Dépakine en 1991 car elle souffrait de convulsions épileptiques. Ses filles, deux jumelles, Cathy et Emilie, souffrent de graves malformations (scolioses, déficience intellectuelle, troubles du language, hémiplégie…).
Il y a un an, en regardant le journal télévisé en famille à Etoile-sur-Rhône (Drôme), elle découvre le scandale de la Dépakine et fait immédiatement le lien. Elle ressent alors beaucoup de culpabilité : « J’ai demandé pardon à mes filles. «
Débute alors un long parcours vers l’indemnisation: » Sanofi doit reconnaître ses torts. Pour les parents, mais aussi pour les enfants. Nous voulons des réponses.«
259 FAMILLES CONCERNÉES EN AUVERGNE RHÔNE-ALPES
Le 13 décembre 2016, l’APESAC (association de parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anticonvulsivant) a lancé la première action de groupe française en matière de santé.
Les familles veulent faire reconnaitre la responsabilité du laboratoire Sanofi dans la malformation de leur enfant. La procédure concerne 14 dossiers, mais l’association compte 3000 victimes de la Dépakine. Elles sont 259 en Auvergne Rhône-Alpes. Le laboratoire a quatre mois pour reconnaitre ses responsabilités. Ce sera ensuite la justice qui décidera des poursuites.
En novembre dernier, les familles avaient obtenu une première victoire avec la mise en place d’un fonds d’indemnisation de 10 millions d’euros.
LA DÉPAKINE, UN MÉDICAMENT QUI PROVOQUE DE GRAVES MALFORMATIONS
Mise sur le marché à la fin des années 1960 pour soigner les crises d’épilepsie, la Dépakine est responsable de malformations physiques et de retards mentaux des enfants nés d’une mère sous traitement pendant sa grossesse.
Source : https://rcf.fr/actualite/victimes-de-la-depakine-nous-voulons-des-reponses