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Faut-il redouter les accidents thérapeutiques ?

La Provence

« Il n’est nulle grandeur, là où manquent simplicité, bonté et vérité », disait Léon Tolstoï. À l’heure de cette élection cruciale, j’ai décidé de lancer ma flèche de vérité, en oubliant de plonger sa pointe dans du miel. Je veux parler des accidents thérapeutiques. Ce sont les parents pauvres de cette campagne. Sont-ils évitables ? On voudrait qu’ils le soient. Ils ne le sont pas. Ils font partie de la science, cette science où pourtant l’on étudie beaucoup pour in fine savoir peu. La science, c’est le doute. Et le risque est un de ses piliers. Alors, de quoi nous plaignons-nous ? De la façon dont ces accidents sont traités, par les autorités de régulation et la justice notamment. Songez que des accidents thérapeutiques vieux pour certains de quelques décennies n’ont pas encore trouvé de conclusions et traînent dans les forteresses d’une justice lente à en mourir. Songez que l’affaire du Benflorex ou Médiator a débuté en 2011 et que le préjudice de mort et des effets indésirables handicapants n’a pas à ce jour trouvé de justes réparations. Pensez que dans l’affaire de la « Dépakine », l’action de groupe intentée contre Sanofi aura mis cinq ans avant d’être déclarée recevable par la justice. Dans cette affaire, il eût été juste que l’État se portât partie civile pour être du côté des faibles, victimes innocentes de quelques entreprises puissantes car riches. Et comme il serait salutaire que notre justice fasse sienne cette citation de Marc Aurèle, empereur romain et philosophe stoïcien: « On est souvent injuste en s’abstenant d’agir. » L’arrivée de vaccins ARN messager est une prouesse technologique pour répondre à la pandémie meurtrière de SARS-COV-2 ou Covid 19. Leurs études ont été écourtées. Un fragment du virus a été injecté chez l’homme sans aucune étude préalable chez l’animal. Ce n’est donc pas une surprise si les effets secondaires qui auraient vu le jour dans le cadre d’études cliniques pluriannuelles avec des paramètres de sexe, d’ethnie ou d’âge apparaissent au fil du temps. À ce jour, l’Agence du médicament a analysé environ 150 000 cas d’effets indésirables depuis le commencement de la vaccination anti-Covid 19 en France. Aux États-Unis, un article récent de « The Lancet » évoque 340 000 cas d’effets secondaires. Beaucoup de ces incidents sont transitoires. D’autres présentent des caractères sévères. Des unités Covid 19 longue apparaissent dans nos centres hospitalo-universitaires. La question des dommages subis et de leur réparation apparaîtra bientôt au grand jour. Qui assumera le coût des réparations ? Visiblement pas les deux sociétés pharmaceutiques qui ont bénéficié de près de 30 milliards de profits en 2021 avec la vente des deux vaccins. Elles bénéficient d’une immunité juridique. Et c’est fort regrettable.

Source : Denis Trossero 

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