Top Santé
Une étude dévoile que 14 322 femmes enceintes ont été exposées à l’antiépileptique Dépakine® entre 2007 et 2014, médicament mis en cause dans des cas de malformations fœtales. Ces familles devraient être prochainement indemnisées.
« Entre 2007 et 2014, 14 322 grossesses ont été exposées à l’acide valproïque » annonce ce 24 août le ministère de la Santé dans un communiqué. Il s’agit des premiers résultats d’une étude demandée en 2015 par la ministre Marisol Touraine pour évaluer l’exposition des femmes enceintes aux médicaments à base d’acide valproïque, comme la Dépakine® et ses dérivés. Ces substances prescrites contre l’épilepsie pourraient être à l’origine de malformations fœtales. Le 10 août dernier, le Canard Enchainé dénonçait un véritable scandale sanitaire autour de ce médicament.
LES FAMILLES SERONT INDEMNISÉES DANS LES SIX PROCHAINS MOIS
A l’origine de l’étude révélant ces nouveaux chiffres : l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAMTS). Au vu de ces résultats, la ministre de la Santé a annoncé la mise en place dans les six mois à venir d’un fonds d’indemnisation des familles et d’un protocole national de dépistage et de signalement (PNDS) qui devra assurer une prise en charge totale des patients concernés.
UN NOUVEAU PICTOGRAMME SUR LES BOÎTES DE DÉPAKINE®
En parallèle, le ministère a fait part de sa volonté de renforcer l’information liée à la prise de médicaments contenant de l’acide valproïque pendant une grossesse. Ainsi, un pictogramme de couleur rouge portant par exemple l’inscription « Micropakine® + grossesse = danger » figurera sur les boîtes de médicaments dans un délai de six mois, en plus des mentions d’alerte déjà présentes. Des campagnes de communication à destination des professionnels de santé et des patientes seront aussi mises en place. « Ces mesures s’inscrivent dans la continuité des actions menées depuis 2013 par la Ministre pour renforcer la prévention des risques associés à la prise d’acide valproïque ou d’autres médicaments au cours de la grossesse, mais également pour organiser un diagnostic et une prise en charge adaptés pour les patients« , souligne le ministère dans son communiqué.
Dépakine, Dépakote, Dépamide et Micropakine responsables de 450 cas de malformations
Source : Top Santé