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Santé : les pères traités à la Dépakine pourraient aussi engendrer des troubles sur les fœtus

Sud-Ouest

Une étude européenne suggère une augmentation du risque de troubles neurodéveloppementaux

«Si ces résultats étaient confirmés, ils pourraient conduire à de nouvelles mesures de sécurité»: c’est par cette formulation que l’Agence nationale de sécurité du médicament communique l’existence d’une nouvelle étude sur les effets du valproate de sodium, la substance active du médicament anti-épileptique Dépakine à l’origine d’un scandale sanitaire.

Selon cette étude menée à partir de 2020 sur 4000hommes dans trois pays scandinaves, les futurs pères ayant été traités par valproate dans les trois mois avant la conception ont plus de risque d’avoir des enfants souffrant de troubles neurodéveloppementaux.

L’ANSM appelle en revanche les hommes traités par un médicament contenant du valproate ou un de ses dérivés à ne pas cesser leur traitement sans en parler à leur médecin: «L’arrêt du traitement expose les patients épileptiques à la réapparition des crises convulsives.»

«Depuis que notre association existe, il y a assez souvent des hommes qui viennent nous voir car ils ont consommé de la Dépakine et ont eu des enfants souffrant de troubles», explique Marine Martin, la lanceuse d’alerte du «scandale Sanofi» et fondatrice de l’Apesac (Association d’aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anticonvulsivant).

«On s’est déjà aperçus de l’effet transgénérationnel de la Dépakine, suivant des mécanismes épigénétiques, de sa capacité à réveiller des “gènes fainéants”. On espère que les autorités vont investiguer sur les mécanismes d’action de la molécule», pour pouvoir protéger les futurs enfants à naître, notamment, dans le cas où les pères seraient traités par le médicament. «Sur le bassin de Lacq, les gens qui ont travaillé dans l’usine Sanofi de Mourenx (64) ont sniffé de la Dépakine à tout va, ils ont le droit de savoir si leurs enfants ont potentiellement été affectés également, ou d’être protégés.» En 2019, une étude avait montré la présence de traces de valproate dans le sang de plusieurs opérateurs du site de production.

Source : Gabriel Blaise

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