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Dépakine : dans le Poitou, les familles de victimes attendent « de vraies excuses publiques »

France Bleu Poitou

Le tribunal judicaire de Paris a jugé recevable ce mercredi l’action de groupe menée par l’Apesac et reconnait Sanofi responsable d’un manque de vigilance et d’information sur les risques liés à la Dépakine. Une première victoire pour les familles de victimes, même si le chemin reste long.

Une victoire, ou au moins un premier pas, pour les victimes de la Dépakine et leurs familles. Mercredi 5 janvier le tribunal judiciaire de Paris a jugé que Sanofi avait « commis une faute en manquant à son obligation de vigilance et à son obligation d’information » sur les risques du médicament. Le jugement reconnait également comme « recevable » l’action de groupe menée par l’Apesac, l’Association d’aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anti-convulsivant, ouvrant ainsi la voie à de possibles indemnisations. 38 familles sont concernées dans la Vienne et les Deux-Sèvres réunis. 

Le laboratoire doit « des excuses » aux victimes

Pour l’instant, Sanofi fait appel du jugement, qui est ainsi suspendu. C’est tout de même une avancée pour les familles de victimes. Aurélien Billy, délégué de l’Apesac dans le Poitou ne baisse pas la garde : « Sanofi a toujours été pour nous le principal responsable dans le scandale de la Dépakine. L’Etat a eu un rôle à jouer, mais a présenté ses excuses. » C’est ce que demande l’Apesac : de « vraies excuses publiques » de la part du laboratoire. Aurélien Billy est le père d’une enfant polyhandicapée, il ne perd pas de vue les indemnisations. « Aucun argent ne réparera le préjudice de nos enfants, précise-t-il. Mais il faut qu’ils puissent vivre dans des conditions acceptables. » 

Si je veux un lit adapté pour ma fille, j’en ai pour 7.500 euros. C’est à Sanofi de payer.

Malgré ce jugement, rien n’est gagné mais « il faut avancer »

L’appel suspensif déposée par le laboratoire ne va pas permettre d’avancée dans l’immédiat. « Il faut être prudent, admet Angélina Nau, maman de trois enfants handicapés. Mais cette décision pourrait nous aider à obtenir gain de cause dans notre procédure au civil. » Malgré les années de procédures et d’examens médicaux pour ses enfants, elle garde la même détermination : « De toute façon, on n’a pas le choix ! Si moi je ne le fais pas, personne ne le fera à ma place. »

C’est ce qui nous tient, on le fait pour les enfants, il faut avancer coûte que coûte !

Cinq ans après avoir découvert de quoi souffrait ces enfants, Angélina Nau attend encore des résultats d’expertise médicale pour attaquer Sanofi de son côté. 

Source: France Bleu 

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