Dans la presse en 2021

Scandale de la Dépakine : jugement favorable mais colère de la Catalane Marine Martin

Midi Libre

La responsabilité de l’État a été reconnue à hauteur de 40 % dans les malformations physiques des enfants de Marine Martin.

Le tribunal administratif de Montreuil (Seine-Saint-Denis) a reconnu mercredi la responsabilité de l’État à hauteur de 40 % dans les malformations physiques des enfants de Marine Martin, cette habitante de Pollestres (Pyrénées-Orientales) à l’origine de la révélation du scandale de la Dépakine.Pris pendant la grossesse, l’antiépileptique peut entraîner un handicap physique et neurologique chez les enfants, ces problèmes étaient connus avant la modification de la notice du médicament. À quel moment ? C’est là tout le débat.

La mise en cause de la Dépakine n’a pas été retenue pour les atteintes neuro-développementales

Salomé et Nathan, les enfants de Marine Martin, sont nés en 1999 et 2002 et souffrent de troubles physiques et d’atteintes neuro-développementales, mais la mise en cause de la Dépakine dans ces dernières n’a pas été retenue par le tribunal."D’un premier abord, la décision peut paraître satisfaisante, mais le fait de refuser de reconnaître que la littérature scientifique faisait état des atteintes neuro-développementales quand j’étais enceinte est scandaleuse. C’était le cas dès 1984 dans une première étude, puis en 1994 et en 2000. Plus d’une centaine d’enfants avaient alors déjà été signalés à la pharmacovigilance. Le tribunal pose un curseur en 2004, à la parution de l’étude Cochrane. Cela permet à l’État de ne pas indemniser, chez des enfants nés avant 2004, l’autisme, c’est-à-dire l’aidant familial, nécessaire à ces enfants qui s’avère être le pôle de préjudice le plus onéreux", s’indigne Marine Martin.Elle ira devant le Conseil d’État.

Source Midi Libre: Sophie Guireau