Dans la presse en 2020

Scandale de la Dépakine : la mise en examen de Sanofi est déjà une victoire pour cette Ligérienne

France Bleu 

 

Valérie Torrente se réjouit de la mise en examen de Sanofi pour "tromperie aggravée" et "blessures involontaires" dans l'enquête sur la Dépakine.

Même si la déléguée de l'Apesac dans la Loire sait qu'une nouvelle bataille démarre.'

"C'est quelque part jouissif de voir qu'ils vont devoir éventuellement s'expliquer devant un tribunal", lâche Valérie Torrente, après la mise en examen lundi du groupe Sanofi dans l'enquête sur la Dépakine.

La déléguée dans la Loire de l'Apesac (Association des parents d'enfants souffrant du syndrome de l'anti-convulsivant), ne s'attendait pas à ce développement de l'enquête. 

 

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"Parce qu'ils sont dans le mépris, depuis le début 'c'est pas leur faute', pour eux ils ont fait absolument ce qu'il fallait, ils ne sont responsables de rien... donc là oui, effectivement je ne peux pas dire que je ne suis pas - entre guillemets - heureuse", poursuit cette mère de trois enfants qui vit à Saint-Chamond (Loire). Elle a pris de la Dépakine dès ses 12 ans; les médecins continuent à lui en prescrire à l'âge adulte, même quand elle est enceinte.

Et ce n'est qu'à l'occasion de sa troisième maternité qu'on lui explique qu'il y a peut-être des liens entre son traitement et les troubles de ses enfants : détresse respiratoires, problèmes de concentration, de psychomotricité, de structure osseuse etc.

Quand le scandale sanitaire éclate en 2015, Valérie Torrente se dit qu'elle ne "peut pas ne rien faire". "Je ne pouvais pas me regarder dans une glace, en entendant les informations... c'était pas possible, parce que ça concernait aussi mes enfants". Mais elle dit comprendre les familles qui sont restées en retrait à cause de la lourdeur de la procédure. Aujourd'hui dans la Loire, l'Apesac rassemble une cinquantaine de familles. Des familles qui espèrent maintenant d'entendre les explications de Sanofi devant un tribunal.