Dans la presse en 2018

Malformations congénitales. L'Apesac informe sur les risques du valproate

Le télégramme 

L'association de parents d'enfants souffrant du syndrome de l'anticonvulsivant (Apesac) était réunie à Rennes, début décembre. Les représentantes départementales de la région veulent mieux faire connaître leur démarche de sensibilisation autour des risques de malformations ou encore d'atteintes neurologiques des foetus, liés à la prise de valproate de sodium. Cette molécule est présente dans des médicaments pour le traitement de l'épilepsie, des troubles bipolaires ou de la dépression.

 

Troubles graves du développement

 

Dépakine, Dépakote ou encore Dépamide, ces médicaments produits par le laboratoire Sanofi Aventis, seraient, selon une évaluation de l'ANSM et de l'Assurance-maladie, à l'origine, depuis 1967, de malformations congénitales graves pour 2.150 à 4.100 enfants, dont les mères, enceintes, avaient pris ces traitements.

 

 

Pour l'Apesac, les enfants exposés, in utero, au valproate ont un risque élevé de troubles graves du développement (intellectuel et moteur) et du comportement pour 30 à 40 % des cas et de malformations pour environ 11 % des cas. « Il est important de mettre en garde les mamans concernant la prise de tous les antiépileptiques. Si on nous avait alertées, à l'époque, par rapport à la prise de Dépakine, lorsqu'on était enceinte, on aurait au moins pu réfléchir aux risques », souligne Régine Davoust, la représentante de l'association du Finistère et des Côtes-d'Armor.

 

Une action en justice contre Sanofi

 

Aujourd'hui, il est ainsi interdit de prescrire du valproate de sodium pendant la grossesse chez les femmes bipolaires et uniquement en dernier recours chez les épileptiques.

 

En mai dernier, l'association a mené l'affaire en justice en introduisant la première action de groupe en matière de santé contre Sanofi. « Le dossier est devant le tribunal de grande instance de Paris. Le laboratoire a notamment refusé une demande de médiation. Nous restons toutefois confiantes car une famille de l'Apesac a réussi, par ailleurs, à avoir gain de cause en condamnant le laboratoire devant la cour d'appel d'Orléans », expliquent les responsables de l'association en Bretagne.

www.apesac.org

Source : le Telégramme