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Dans la presse en 2016

Dépakine : le fonds d’indemnisation validé pour les victimes

24 matins

Mardi soir, l'Assemblée nationale a approuvé le projet de fonds d'indemnisation pour les victimes du Dépakine. L'un d'entre elle se réjouit de cette "première bataille" remportée.

 Le fonds d’indemnisation souhaité par les victimes du Dépakine a finalement été voté à l’unanimité mardi soir au sein de l’Assemblée nationale. Pour Laurence, l’une de ces femmes ayant pris cet antiépileptique durant ses trois grossesses, il s’agit là d’une réjouissance, même si pas complète.

 

Auprès de nos confrères de SudOuest.fr, cette mère de famille a fait entendre son sentiment suite à la validation du fonds :

 

“Bien entendu, ça nous a fait plaisir, l’unanimité des députés, les applaudissements à la fin du discours de Marisol Touraine. Cela prouve que nous avons eu raison de nous battre, que la cause était juste. Nous sommes des victimes de Sanofi. L’indemnisation, c’est une reconnaissance de notre statut. Point barre. On ne pourra pas se satisfaire de ça. On vient de remporter, grâce à l’association Apesac [NDLR : Association d’aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anticonvulsivant], une première bataille. Tout reste à faire. Il faut que le gouvernement nous aide à mettre en place une prise en charge thérapeutique adaptée.”

 



 

 

Fonds pour les victimes du Dépakine : “tout reste à faire”

 



 

Rappelons que le Dépakine, utilisé dans le traitement de l’épilepsie et de troubles bipolaires, présente des risques pour le fœtus lorsque administré durant la grossesse. Pour Laurence, il convient désormais d’aller plus loinpour tenter de réparer au mieux les dégâts causés par le Dépakine :

 

“Chaque année, nous découvrons un problème de santé de plus. Aujourd’hui, il nous faut une réparation, au-delà de l’argent. Des services spécialisés à l’hôpital public, parce que les pathologies liées à la Dépakine sont multiples.”

 

“Il nous faut une réparation, au-delà de l’argent”

 

Lisa, jeune travailleuse handicapée, explique son quotidien bouleversé par un médicament dont la responsabilité dans ses maux aurait pu ne jamais être révélée : “Incontinence urinaire et fécale. Imaginez ma vie. Le regard des gens sur moi. Cette année, on vient de me détecter une lésion dans la colonne vertébrale, un jour je ne pourrai plus marcher. Ma vie est gâchée. Quel prix ? Sans l’Apesac, nous n’aurions jamais su pour la Dépakine. Tous les jours, ici, chez nous, des parents nous appellent qui découvrent ce lien entre un médicament et le handicap de leur enfant.”

 

On estime que plus de 14.000 femmes auraient pris de la Dépakine entre 2007 et 2014.

 


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